François Vieillecroze | Cabinet architecture Saint-Tropez François Vieillecroze | Cabinet architecture Saint-Tropez
ART TRAVEL, hors série
HÔTEL DE PARIS
Walking into the Hôtel de Paris is like taking a trip back to the blessed 60 s and 70s. And that feeling, that Brigitte, Romy and Jane could walk through the lobby wearing sandals and carrying wicker baskets. ...
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HÔTEL DE PARIS

Et l’hôtel ressuscita…

En entrant à l’Hôtel de Paris, on fait un voyage dans le temps béni des 60’s et 70’s. Et l’impression que Brigitte, Romy, Jane, vont traverser le hall en sandales et panier d’osier. L’ADN du nouvel Hôtel de Paris est féminin, diffuse les délicieux effluves et la mémoire de Saint-Tropez. Petit flashback : dans les années 30, l’Hôtel de Paris fut l’un des tout premiers établissements tropéziens à recevoir le monde artistique avant d’accueillir le Tout-Paris et l’internationale des arts, des lettres, de la musique, de la mode, du cinéma, les adorateurs du soleil de la Nouvelle Vague…Fermé en 1992, il retrouve après deux ans de chantier, sa superbe et son âme, par la synergie des architectes François Vieillecroze, un enfant du cru, et Sybille de Margerie pour le design et la déco spectaculaire et raffinée, inspirée des folles années yéyé. Morceau de bravoure à couper le souffle, l’atrium, vertigineux, fut un énorme projet structurel dans cette coquille vide animée du souffle épique de cet ample vaisseau qui rappelle voiliers et yachts amarrés sur le port mythique.

Des tons méditerranéens saturés de lumière se font argentés, des méduses géantes sont projetées sur les murs et le marbre gris du lobby, en écho à la mer métallique. Comme partout dans l’hôtel, la dimension artistique se révèle ici par de superbes « silhouettes » (2,30m) en résine noire de Laurence Bonnel, telles des statues de l’île de Pâques qui auraient fait un régime chez Giacometti et des fauteuils noirs de Zaha Hadid, sculptures en forme de galets. Descendant du plafond comme un colossal pendule d’écailles blanches, le lustre en métal laqué désigné par Sybille de Margerie diffuse une splendide lumière qui aurait métamorphosé les écailles en plumes dorées. Encore plus haut, à 15 mètres du sol, une verrière bleue dévoile le fond de la piscine suspendue laissant deviner les formes mouvantes des nageurs. Sybille de Margerie a magnifiquement scénarisé les contrastes en noir et blanc, couleurs pop vives, graphismes structurés…

Elle a créé les caissons de plâtre blanc du plafond de l’Atrium Bar en réinventant avec humour le motif de coussins au crochet des 60’s, reproduit en XXL sur les murs, et qui est devenu le logo de l’hôtel. Fraiches et toniques, les 58 chambres et 38 suites (dont la présidentielle, 130 m2 avec terrasse privée et vue sur le port) adorent leurs couleurs d’été claquantes comme celle des Bikinis. Elles revisitent les matières délicieusement vintage (paille tressée, osier, vinyle, mosaïque, tissus chatoyants de Pierre Frey et Sahco), affichent fièrement un mobilier B&B Italia, Knoll, V. Kagan, des photos solarisées de Bardot par Alex Kovaleff…L’art culinaire harmonise son décor à l’excellence de sa gastronomie.

Dans son cadre d’osier doré tressé, granit noir et diptyque de François Fires, le Suffren Café by Georges se prolonge par un patio arboré, meublé en Patricia Urquiola, et la carte de Georges Blanc fait honneur à la cuisine méditerranéenne du marché. Sur le toit, le Roof développe un esprit lounge autour d’un comptoir à l’esprit Vallauris, entre sushis, caviar et champagne ; adjacent à la piscine, le Bay View mérite bien son nom. Et le spa Clarins, aux espaces très organiques et intimes joue le blanc et les pastels de courbes sensuelles. Une invitation au sublime dans cette légende en (re)devenir !


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